S’occuper des tâches ménagères n’est déjà pas amusant lorsque l’on est adulte, mais il est encore moins facile de motiver un enfant à participer aux corvées de la maison. L’argent de poche peut-il être une solution pour l’encourager à laver la vaisselle, ranger sa chambre ou passer l’aspirateur ? Bonnes raisons de le faire, limites de ce système, posture des parents : tour d’horizon du rapport entre tâches ménagères et argent de poche chez les enfants.
Faut-il donner de l’argent de poche en échange de tâches ménagères ?
Le rapport entre les enfants, l’éducation et l’argent de poche est plus complexe qu’il n’y paraît. Plusieurs écoles existent et tous les arguments sont entendables.
Pour certains parents, participer aux corvées de la maison représente un moyen d’impliquer simplement les enfants dans les tâches du quotidien. C’est une façon de les faire intervenir dans le bon fonctionnement de la vie de famille et de les former à leur vie de futurs adultes.
Autre manière de voir les choses : donner de l’argent de poche en échange de tâches ménagères peut aussi être un moyen d’inculquer à l’enfant que l’argent vient du travail, ou que l’effort fourni mérite d’être récompensé.
Il n’y a pas de méthode éducative meilleure que l’autre, il revient à chaque parent de faire ce choix en fonction de ses convictions et de ce qu’il souhaite transmettre à ses enfants. Toutefois, une étude de Kantar TNS* réalisée dans plusieurs pays européens en 2019 donne un aperçu du rapport qu’entretiennent les Français avec les tâches ménagères effectuées par les enfants.
Si 73 % des Français interrogés estiment qu’il est important d’éduquer les enfants aux tâches ménagères, dans les faits, seuls 6 % des petits garçons et des petites filles participent aux corvées. Principales raisons évoquées par les parents pour expliquer ce chiffre faible :
Pour certains parents, participer aux corvées de la maison représente un moyen d’impliquer simplement les enfants dans les tâches du quotidien. C’est une façon de les faire intervenir dans le bon fonctionnement de la vie de famille et de les former à leur vie de futurs adultes.
Autre manière de voir les choses : donner de l’argent de poche en échange de tâches ménagères peut aussi être un moyen d’inculquer à l’enfant que l’argent vient du travail, ou que l’effort fourni mérite d’être récompensé.
Il n’y a pas de méthode éducative meilleure que l’autre, il revient à chaque parent de faire ce choix en fonction de ses convictions et de ce qu’il souhaite transmettre à ses enfants. Toutefois, une étude de Kantar TNS* réalisée dans plusieurs pays européens en 2019 donne un aperçu du rapport qu’entretiennent les Français avec les tâches ménagères effectuées par les enfants.
Si 73 % des Français interrogés estiment qu’il est important d’éduquer les enfants aux tâches ménagères, dans les faits, seuls 6 % des petits garçons et des petites filles participent aux corvées. Principales raisons évoquées par les parents pour expliquer ce chiffre faible :
- 64 % « il/elle est trop jeune » ;
- 20 % « ce n’est pas amusant pour lui/elle » ;
- 13 % « cela prend trop de temps ».
Quelles tâches ménagères pour gagner de l’argent de poche ?
Libre à vous, en tant que parents, de juger quelle corvée mérite une rétribution dans le fonctionnement de la maison. Mais d’une manière générale, les tâches qui peuvent donner lieu à une jolie récompense sont les plus difficiles : faire le ménage, tondre la pelouse, nettoyer la voiture, voire cuisiner un repas si votre ado se débrouille derrière les fourneaux. À l’inverse, mettre le couvert, sortir les poubelles ou laver la vaisselle justifie moins une rétribution.
Toujours selon l’étude de Kantar TNS, côté âge, le rapport des enfants aux tâches ménagères évolue très vite. Avant 12 ans, on constate une réelle bonne volonté à vouloir aider les parents, à se rendre utile, à effectuer de petites corvées simples. De 13 à 17 ans, en pleine adolescence, la motivation et le niveau d’implication se réduisent considérablement au fil des années.
Toujours selon l’étude de Kantar TNS, côté âge, le rapport des enfants aux tâches ménagères évolue très vite. Avant 12 ans, on constate une réelle bonne volonté à vouloir aider les parents, à se rendre utile, à effectuer de petites corvées simples. De 13 à 17 ans, en pleine adolescence, la motivation et le niveau d’implication se réduisent considérablement au fil des années.
Argent de poche pour les tâches ménagères : quelles limites ?
Donner de l’argent de poche aux enfants en échange de tâches ménagères s’inscrit dans une démarche éducative fondée sur la conviction que tout travail mérite salaire et que « l’argent ne tombe pas du ciel ». Une méthode qui s’entend mais qui a toutefois quelques limites, notamment au niveau de la psychologie de l’enfant.
La récompense financière a surtout du sens pour les tâches ponctuelles, comme tondre la pelouse ou nettoyer la voiture, par exemple. Autrement dit, des corvées plus « rares », ou en tout cas espacées dans le temps.
En revanche, comme l’explique la psychologue Laurence Peltier dans le quotidien Le Monde, il est déconseillé de rétribuer les tâches du quotidien, comme mettre la table, laver la vaisselle ou remplir/vider le lave-vaisselle. Ce sont des actions simples de la vie de tous les jours et il est primordial que l’enfant comprenne que la vie en collectivité demande des efforts.
Le raisonnement reste le même pour l’argent de poche en cas de bonnes notes à l’école, sauf cas exceptionnels comme l’obtention du brevet ou du bac. L’enfant risque de vouloir apprendre et travailler en cours seulement pour l’argent et non pour lui.
C’est également valable pour ce qui est de glisser des pièces ou des billets à son enfant s’il est sage et se tient bien avec d’autres personnes. Cela pourrait biaiser son rapport aux autres. L’argent de poche pour les tâches ménagères peut donc être une bonne solution à condition de l’attribuer avec précaution.
La récompense financière a surtout du sens pour les tâches ponctuelles, comme tondre la pelouse ou nettoyer la voiture, par exemple. Autrement dit, des corvées plus « rares », ou en tout cas espacées dans le temps.
En revanche, comme l’explique la psychologue Laurence Peltier dans le quotidien Le Monde, il est déconseillé de rétribuer les tâches du quotidien, comme mettre la table, laver la vaisselle ou remplir/vider le lave-vaisselle. Ce sont des actions simples de la vie de tous les jours et il est primordial que l’enfant comprenne que la vie en collectivité demande des efforts.
Le raisonnement reste le même pour l’argent de poche en cas de bonnes notes à l’école, sauf cas exceptionnels comme l’obtention du brevet ou du bac. L’enfant risque de vouloir apprendre et travailler en cours seulement pour l’argent et non pour lui.
C’est également valable pour ce qui est de glisser des pièces ou des billets à son enfant s’il est sage et se tient bien avec d’autres personnes. Cela pourrait biaiser son rapport aux autres. L’argent de poche pour les tâches ménagères peut donc être une bonne solution à condition de l’attribuer avec précaution.
À lire aussi :Argent de poche : faut-il accorder des avances ?
Les 3 points à retenir
Donner de l’argent a un enfant en échange de tâches ménagères peut représenter un bon moyen de lui apprendre la valeur de l’argent, et que le travail mérite d’être récompensé.
Si cette méthode éducative est approuvée par plus d’un tiers des Britanniques, en France, il semble que les parents préfèrent donner l’exemple et réaliser les corvées avec les enfants afin de les motiver.
Pour ne pas biaiser son rapport à l’argent, aux tâches quotidiennes et à la vie en communauté, il est recommandé de récompenser l’enfant avec de l’argent de poche pour des tâches plus ponctuelles, comme la tonte de la pelouse ou le lavage de la voiture.
*Étude Kantar TNS pour Indesit, menée entre le 27 avril et le 8 mai 2019 sur un échantillon représentatif de la population du Royaume-Uni (2 000 parents entre 20 et 64 ans), de la France (1 001 parents entre 20 et 64 ans) et de la Russie (1 000 parents entre 20 et 64 ans).
Si cette méthode éducative est approuvée par plus d’un tiers des Britanniques, en France, il semble que les parents préfèrent donner l’exemple et réaliser les corvées avec les enfants afin de les motiver.
Pour ne pas biaiser son rapport à l’argent, aux tâches quotidiennes et à la vie en communauté, il est recommandé de récompenser l’enfant avec de l’argent de poche pour des tâches plus ponctuelles, comme la tonte de la pelouse ou le lavage de la voiture.
*Étude Kantar TNS pour Indesit, menée entre le 27 avril et le 8 mai 2019 sur un échantillon représentatif de la population du Royaume-Uni (2 000 parents entre 20 et 64 ans), de la France (1 001 parents entre 20 et 64 ans) et de la Russie (1 000 parents entre 20 et 64 ans).